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Reproductions de tableaux classiques du 17ème siècle

La peinture classique est particulièrement en vogue en France au XVIIème siècle. D'inspiration italienne (notamment l'artiste Annibal Carrache), ce mouvement a pour but de s'opposer au baroque en rompant avec les artifices du maniérisme, courant qui le précède. Dans cette quête d'un retour à l'Antiquité, les maîtres de la Renaissance sont logiquement aussi pris pour référence. C'est notamment le cas de Michel-Ange et Raphaël.

Plusieurs peintures classiques

Le premier sens donné à la "peinture classique" est un sens académique. Par cette appellation, on fait référence à un style ne provoquant aucune polémique et aux méthodes tant dans l'esthétisme que dans le choix du thème abordé très conventionnel. Le deuxième sens, qui est celui qui nous intéresse, renvoie à la période de l'histoire dite "classique", dont les ambitions étaient de revenir à certaines valeurs antiques.

Des tableaux particulièrement limités

Par rapport au baroque, où l'artiste peut laisser libre court à son imagination, le classique se veut beaucoup plus conservateur. L'idéal classique est une perfection réaliste de la beauté sur des sujets nobles. Souvent, ces thèmes sont mythologiques ou simplement tirés de la société antique (des héros grecs, la pureté de la femme, etc). Le but de l'artiste classique est de montrer avec raison son point de vue et de le dépeindre avec objectivité et sens. Ainsi, les effusions de couleurs ou l'utilisation de tons très diversifiés sont rarissimes. Les peintres classiques se concentrent en effet davantage sur leur dessin que sur le coloris qu'ils leur donne.
De même, les tableaux classiques contiennent une logique : souvent, les arrières plans naturels sont équilibrés voire même symétriques. Toujours portés par des considérations mathématiques, les personnages dépeints sont souvent ramenés à des proportions étudiées en pied. On remarque également que les compositions sont souvent cohérentes : le premier et second plan sont liés et doivent se répondre.
En plus de l'harmonie mathématique qui caractérise ce style, on peut dire que les peintures classiques sont souvent claires et spacieuses par rapport au baroque, où les personnages se superposent. Il y a même une règle à suivre : le respect des trois unités (temps, lieu et action). Le peintre ne peut donc pas se permettre n'importe quoi. En ce qui concerne les choix de sujets, ils sont assez vastes même si une contrainte morale domine : il faut, en général, faire l'éloge de l'action vertueuse. Celle-ci peut notamment être inspirée de la Bible ou de la mythologie antique. On peut ajouter deux derniers points mineurs au classicisme : les personnages sont rarement peints dans des poses immorales mais plutôt modestement placés. Enfin, la nature revêt une importance de premier ordre et est souvent idéalisée.

L'importance politique du mouvement

Plus que la morale qu'elle enseigne, la peinture classique illumine la France au XVIIème siècle. Son influence est considérable en pleine période de monarchie absolue (notamment avec Louis XIV). Dans tous les arts, le classicisme s'impose dans l'Hexagone et des figures de celui-ci apparaissent. On peut penser à Philippe de Champaigne, Nicolas Poussin ou encore Charles Le Brun. Petit à petit, le mouvement prend un nouveau rôle, celui de montrer la puissance du système dominant. Ainsi, Louis XIV est souvent représenté avec puissance et élégance. Son royaume est aussi dépeint de manière méliorative. Malgré les échecs militaires et les crises économiques qui frappent le pays, Louis XIV est toujours montré dans un cadre prospère et luxueux.