Reproduction sur toile : Un ruisseau dans la forêt

Ce paysage de Gustave Courbet se rapproche d’une oeuvre de 1868 appelée Chevreuil à un ruisseau. Il s’agit sans doute d’une esquisse préliminaire à un tableau plus important. Chasseur accompli, Courbet ne cachait pas sa passion pour l’environnement naturel dans lequel il aimait se promener. En effet, il n’hésite pas à montrer ses talents de peintre en représentant des animaux vifs comme des biches, des chevreuils ou des cerfs, où il doit faire preuve d’une restitution ultra-rapide. Mais d’autres fois, comme ici, il met l’accent sur la nature, sans sa faune. Lui qui se vantait de peindre directement au sein de la nature, à la manière proto-impressionniste ne reculait devant rien pour rendre ses tableaux réalistes : il a par exemple loué des chevreuils à un boucher pour mieux les dépeindre. Sa particularité artistique, en dehors de cette dévotion totale, est son coup de pinceau confiant qui, avec son utilisation unique du couteau à palette, permet des textures délicates (comme celle de l’herbe sur ce tableau) mais aussi d’autres très rugueuses (comme les troncs d’arbres).