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Reproductions de Gauguin : giclées d'art sur toile tendue sur châssis

Paul Gauguin est un peintre emblématique tantôt qualifié de peintre impressionniste, tantôt de post-impressionniste. La postérité considère surtout Gauguin, à l'instar de Cézanne et Van Gogh, comme l'un des grands précurseurs de l'art moderne dont il influencera les développements autour des arts primitifs (ou premiers). Gauguin passera ses 20 dernières années en Polynésie et sa peinture sera fortement marquée par les paysages et la population de cette région. Les œuvres proposées ici à la reproduction ne connaîtront le succès qu'après la mort de Gauguin qui, archétype de l'artiste maudit, finira ses jours dans le dénuement.

Une carrière de peintre tardive

Paul Gauguin naît en 1848 à Paris. Son père est journaliste et sa mère (péruvienne) est issue d’une famille militaire importante. Les conditions matérielles dans lesquelles baignent le jeune Paul sont bonnes et son éducation s’en ressent. Il suit des études à l’École navale entre Orléans et Le Havre. Il prend part à la guerre contre les Allemands de 1870 et à son retour il décide de se lancer dans les affaires. C’est via une connaissance dans le monde des affaires qu’il est introduit à l’art. Son tuteur le fait en effet rencontrer des peintres majeurs de l’époque comme Camille Pissaro, qu’il rencontre en 1874. A déjà vingt six ans, Paul Gauguin se consacre dès lors à l’art. Après s’être très vite passionné, il expose dès 1879 avec les impressionnistes. C’est cette entrée tardive dans le monde de l’art et le manque de formation structurée qui explique les défauts techniques de Gauguin que déplorent certains spécialistes. A partir de 1882, il fait de la peinture son activité unique et quitte le monde des affaires. Il s’installe même à Rouen avec Pissaro et y produit près de quarante tableaux en deux ans. Sa progression est telle qu’il s’affirme comme un élément important de la scène artistique en France et prend part aux cinq dernières expositions impressionnistes.
Outre Rouen, l’artiste suit également les tendances impressionnistes en séjournant sur la cote Atlantique ou encore dans le Midi. Le tableau Une Ferme en Bretagne (1894) témoigne par exemple de ces sources d’inspiration géographique diverses.

Des tableaux impressionnistes mais surtout modernes

Si le style de Gauguin est difficile à placer d’un point de vue stylistique, les thèmes qui l’animent sont assez clairement reconnaissables. A l’image des impressionnistes, il aime à dépeindre des paysages et des natures mortes. Dans ce registre, on peut penser à Nature morte à la théière et aux fruits (1896). Comme beaucoup d’autres artistes, il s’inspire de ses voyages, et ceux-ci sont nombreux. De par l’origine de sa mère (du Pérou), il passe quelques unes de ses années d’enfance dans ce pays d’Amérique du Sud. Plus tard, il a également participé aux travaux du canal de Panama, en Amérique centrale. Peu après, il en a profité pour découvrir les Caraïbes et notamment la Martinique. Pas rassasié, il n’est pas resté longtemps en Métropole avant de décider de repartir, cette fois pour Tahiti. Il ne s’agit même plus d’un voyage mais d’un changement de vie, lui qui décide de faire de la Polynésie son lieu de résidence. Entre 1891 et 1903, l’année de sa mort, il ne rentre qu’une fois au sein de l’hexagone. De manière compréhensible, nombreuses sont ses compositions en rapport avec l’environnement des îles du Pacifique. Deux femmes tahitiennes (1899) met par exemple en scène la beauté locale via les produits exotiques dont regorge ces territoires lointains mais aussi la beauté (ici, dénudée) humaine des lieux.
Son style artistique se ressent d’ailleurs dans les fréquentations qui sont les siennes. Il côtoie de nombreux peintres impressionnistes comme Pissaro, donc ou encore Cézanne. C’est d’ailleurs ce dernier qui est mis à l’honneur dans l’œuvre Portrait de femme à la nature morte de Cézanne (1890). Dans cette peinture, Gauguin s’inspire à la fois du style de Cézanne mais reprend même une œuvre de ce-dernier qu’il place en arrière plan. Cette composition est l’un des travaux préféré de Gauguin (on dit qu’il aurait préféré brûler sa dernière chemise que de s’en séparer). Les couleurs y sont vives voire éclatantes.
Parmi ses fréquentations se trouvent également des figures de style plus modernes comme Emile Bernard et surtout Vincent Van Gogh. C’est d’ailleurs Gauguin qui est à l’origine de l’anecdote très connue de la mutilation de l’oreille du néerlandais. A la suite de disputes récurrentes, Gauguin aurait fait ressortir la folie de Vincent Van Gogh qui passa sa colère sur son propre corps.

Paul Gauguin, artiste maudit

Emile Bernard joue un rôle important sur la progression artistique de Gauguin : celui-ci se détache de plus en plus de l’impressionnisme pour d’avantage de spontanéité. Comme il l’écrit lui-même, son objectif devient de charger spirituellement ses œuvres, leur donner du sens. Il écrit : « Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez-la de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. » Comme beaucoup d’artistes à cette époque, Paul Gauguin ne vit pas dans le confort. A de rares exceptions près, il vend mal ses tableaux et dépend toujours des critiques artistiques qui régulent les cotes des travaux des peintres. Symbole de son manque de moyen, Paul Gauguin est connu pour avoir peint de nombreuses toiles à la fois sur le recto et le verso. C’est aussi cette situation précaire qui pousse l’artiste à quitter Paris en 1891 et à ne pas y revenir. A ce moment là, il est ruiné et n’attend qu’une vente pour financer son départ. Celle-ci intervient grâce à des articles élogieux du célèbre critique Oscar Mirbeaux, qui l’encense dans deux de ses commentaires. Frontalement opposé aux valeurs occidentales, il cherche une paix intérieure loin de tout. En Polynésie, il coule des jours plus sereins et se concentre sur son art mais ne fait jamais fortune. Preuve en est, il meurt en 1903 des suites d’une blessure à la jambe qu’il n’a pas su soigner convenablement combiné à une maladie (syphilis), faute de moyens. A sa mort, il n’a pas une grande popularité auprès des locaux et ses œuvres sont vendues à des prix faméliques.