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Reproductions des tableaux de Vilhelm Hammershøi

Né en 1864 au Danemark, Vilhelm Hammershøi est un peintre unique en son genre. Contemporain de certains des courants les plus révolutionnaires de l’histoire de l’art, il se distingue par un style à contre-courant des innovations de son époque renvoyant à quelques siècles auparavant. Son courage stylistique lui vaut une admiration des jeunes artistes, qui le prennent comme exemple notamment au moment de mener le courant dadaïste, définitivement en rupture avec l’académisme.

Une carrière de peintre toute tracée

Hammershøi naît en 1864, au Danemark. Contrairement à de nombreux artistes, sa passion très rapidement décelée pour l’art est bien accueillie par sa famille, qui met tout en oeuvre pour faire de lui un peintre dès son plus jeune âge. Ainsi, dès ses huit ans (1872), le jeune Hammershoi prend des cours de dessins et enchaine rapidement jusqu’à intégrer l’Académie des beaux-arts de Copenhague à seulement quinze ans. Par la suite, il est pris sous l’aile de Niels Christian Kirkegaard, qui l’initie à toutes les disciplines artistiques. Après cela, il suit des cours au Kunstnernes Frie Studieskoler, un atelier libre allant à l’encontre de l’enseignement assez strict et unidimensionnel de l’Académie qu’il a fréquentée. La mère de Hammershøi joue un rôle important dans l’ensemble de son parcourt : elle encourage son fils à devenir artiste et met tout en oeuvre pour que cela soit possible. Elle conserve également tous les témoignages des proches de son fils dans des albums à son effigie. Assez vite, Hammershøi montre un style décalé et un attrait pour des genres artistiques plus anciens. En témoigne un épisode important de sa vie d’artiste : à l’exposition de Charlottenborg, il aurait dû recevoir le prix Neuhausen mais il n’a finalement pas été retenu à cause de son style jugé trop hors des codes de son époque. Cette particularité de Hammershøi, artiste hors de son temps, est ce qui le rend si reconnu et le distingue des autres. En 1890, Hammershøi se fiance avec Ida Ilsted, qui prend une place importante dans sa carrière. En effet, il la prend très souvent comme modèle, comme d’autres membres de sa famille (il a deux frères et une soeur, qu’il peint aussi, tout comme sa mère).

Technique artistique et sources d'inspirations dans ses tableaux

La majorité des oeuvres de Hammershøi sont des pièces, souvent vides, parfois avec des personnages (souvent féminin). D’un point de vue plus général, l’artiste fait peser une ambiance étrange voire irréelle dans ses productions. Ses couleurs les plus utilisées sont le blanc, le brun et des gammes de gris. Ce qui est particulièrement frappant dans la carrière de l’artiste est son côté immaculé : malgré plusieurs voyages et un intérêt connu pour divers courants artistiques, il n’a jamais vraiment changé son fusil d’épaule en s’essayant à des tableaux académiques ou suivant des modes artistiques. Il est resté assez fidèle à son style initial, qui le rapproche d’avantage de la période néerlandaise du XVIème siècle que des courants en vogue durant sa vie. Pourtant, le peintre était conscient du fait que l’art vivait une période importante de mutation à son époque et a même entrepris un voyage à Paris pour mieux comprendre le courant principal de son temps. Aucune trace d’inspiration impressionniste n’apparait dans ses oeuvres. Selon certains, il aurait prêté attention aux diverses modes (impressionnisme, néo-impressionnisme, japonisme) pour mieux aller à contre courant. Le style de Hammershoi est mélancolique, a souvent attrait à la mort et peint des scènes de la vie courante. Cependant, il s’essaye à de plus en plus de genres au fil de sa vie. A la fin des années 1880, il peint des intérieurs, des modèles féminins ainsi que des motifs architecturaux. C’est à cette période qu’il atteint un niveau de maîtrise de la couleur considérée comme exceptionnelle. Amoureux de la vie citadine, Hammershøi s’inspire beaucoup de l’architecture. Il participe en ce sens à la peinture en plein air, n’hésitant jamais à aller peindre des bâtiments inspirant directement sur place (à défaut, il fait appel à des photographies). De fil en aiguille, il se trouve une passion pour l’intérieur (notamment de son propre appartement). A la fin de sa vie, il se consacre d’avantage aux nus, qui forment un dernier thème important qu’il n’avait jusqu’aux années 1910 que peu exploré.

Critiques sur son art et lègues

Hammershøi connait une première partie de carrière difficile. En effet, il ne met pas longtemps à avoir une certaine renommée, son art attirant les critiques de l’Europe entière. Néanmoins, cela ne se traduit pas en critiques positives pour lui, souvent déconsidéré ou moqué. Poul Vad écrit : « Admiré et célébré de son vivant, on se mit très vite à lui dénier toute importance réelle, ne lui attribuant tout au plus que quelques lignes dans les ouvrages d’histoire de l’art. » Ce qui change la donne est l’apparition du mouvement dadaïste, en 1916. Aller à l’encontre des règles académiques devient quelque chose de plus commun et Hammershøi apparait alors comme un précurseur. De plus, ce mouvement montre l’importance qu’a eu l’artiste chez les jeunes peintres : il fait partie des compositeurs ayant pris à contre-pied l’académisme et ayant ouvert la voie à une possible révolution artistique comme celle du dadaïsme. S’il n’est pas forcément la coqueluche des critiques, il est donc admiré des jeunes artistes. Depuis sa mort, la critique redécouvre son art et cherche toujours à comprendre les messages du Danois à travers son univers sombre.