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Ecole du Nord : tableaux des peintres flamands, allemands et scandinaves

L’école du Nord regroupe un grand nombre de peintres aussi célèbres que Rubens, Vermeer, Rembrandt, Frans Hals ou Van Dyck. La peinture des maîtres flamands est, comme ailleurs, fortement influencée par la religion et notamment par le mouvement de la réforme pour sa partie la plus au nord (Hollande) qui se démarque par une certaine sobriété - voir un puritanisme - et un grand réalisme. Ayant pour âge d’or le XVIIème siècle, allant de paire avec le succès de la compagnie des Indes orientales, l’école du Nord a donné naissance à un grand nombre de tableaux représentant des scènes de genre, c’est-à-dire des mises en scènes de la vie quotidienne (le protestantisme excluant les représentations religieuses). La peinture de portrait (Rembrandt ou Hals) était l'un des principaux débouchés pour les artistes privés des commandes de l'Eglise : les riches marchands et les notables devenant les principaux commanditaires des peintres. Notre sélection est essentiellement issue du Rijksmuseum d’Amsterdam et regroupe un grand nombre de tableaux présentés dans la galerie d’honneur du musée telle que la célèbre Laitière de Vermeer de Delft que vous pourrez reproduire sur toile avec un niveau de détails exceptionnel, y compris en très grand format.

Les Pays-Bas, puissance du XVIIème siècle

Le XVIIème siècle est marqué par l'omniprésence des voyages entre les continents et le développement du commerce intensif entre les métropoles et leurs colonies (notamment en Amérique et en Asie). Dans ces secteurs, les Provinces-Unies (ancien nom des Pays-Bas actuels) se placent en tête de l'Europe. Grâce à cela vient une prospérité économique qui va de paire avec une production sans précédent tant en sciences qu'en arts.
Cette région d'Europe, qui a toujours été connue pour sa créativité, se distingue dès la fin du Moyen-Âge avec ce que l'on appelle les "primitifs flammands". Il s'agit de peintres de villes comme Bruges, Bruxelles, Anvers ou encore Gand qui ont, au même titre que les peintres de la Renaissance au même moment, beaucoup produit artistiquement en se détachant de l'humanisme qui a caractérisé le sud du continent. Dans cette lignée, on peut citer des peintres comme Jan Van Eyck, Hans Memling, Gérard David, Rogier Van der Weyden, etc.
Au XVIIème siècle, les Provinces-Unies constituent donc un berceau de créativité artistique en Europe. A cette période, Haarlem et Utrecht sont d'abord les plus grands fournisseurs de talents, avant qu'Amsterdam, de par sa prospérité économique, ne devienne incontournable pour tous les peintres. A partir de 1648, Amsterdam (et Leyde, dans une moindre mesure), deviennent le centre de l'Europe en ce qui concerne l'art.

Des tableaux au styles divers

Les Provinces-Unies étant dominées par le courant calviniste, il y était interdit de placer des peintures religieuses dans les lieux de culte. De ce fait, la production de compositions religieuses s'est largement calmée dans cette région. Cela a laissé place à une grande diversité de thèmes et de styles. Les scènes de genre sont probablement les premiers à venir à l'esprit en pensant à cette période artistique. Il y a pourtant de nombreux autres spécialités comme les paysages, les natures mortes, les vues urbaines, etc. A cette époque, les peintres étaient encore très respectueux de la hierarchie des genres (théorie académique stipulant que les types de peintures ne se valent pas et qu'une peinture historique est au dessus d'un portrait, par exemple). La production des artistes de l'âge d'or néerlandais se concentrant sur des genres moins huppés, les tableaux sont généralement de taille modeste, sauf pour les portraits de famille. L'école de peinture de la ville d'Utrecht démontre bien la polyvalence de l'art néerlandais à cette époque : en l'espace d'un siècle, le XVIème, on compte des tableaux maniéristes, des tableaux inspiré du caravagisme mais aussi des tableaux classiques. Les origines sont donc elles aussi très diverses (locales, italiennes, françaises).

Une effusion de production, une diminution de la valeur

Grâce au grand nombre d'artistes à cette époque, on dénombre une quantité astronomique d'oeuvres créées à cette période : selon les chercheurs, il s'agirait environ de 1 300 000 peintures ! De ce nombre fou, on n'aurait conservé que 1% des compositions et parmi elles, seules un dixième seraient en état correct. A l'époque, les tableaux étant très nombreux et la demande relativement faible, ceux-ci avaient une valeur assez limitée. C'est pour cette raison qu'à un certain point, les artistes préféraient prendre des tableaux déjà peints plutôt que de racheter une toile neuve (plus chère) pour faire leur propre travail. A cause de ce processus, de nombreuses oeuvres ont été perdues, recouvertes par une autre, postérieure.
Ainsi, à cette période, il fallait être un artiste de renom pour pouvoir vivre aisément de sa production artistique. Pour ne rien arranger, cette cote de popularité était particulièrement difficile à obtenir. En atteste le manque de considération dont ont souffert certains des peintres les plus reconnus actuellement comme Vermeer, qui était jugé "démodé" ou encore Frans Hals, qui a aussi connu une grande pauvreté. L'invasion française de 1672 n'arrange rien à la situation des artistes. A cette époque, un témoin écrit : "d'ici quelque temps, tous les forgerons, les cordonniers, etc. auront des tableaux sur leur lieu de travail. Telle est l'inclinaison naturelle générale que ce peuple a pour la peinture".