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Reproduction de tableaux de la peinture américaine

Méconnue dans nos contrées, la peinture américaine postcoloniale n'en demeure pas moins riche et variée malgré son jeune âge au regard de l'histoire de la peinture européenne. Traversée de nombreux styles (luminisme, néoclassicisme, impressionnisme américain), elle s'empare de nombreux thèmes et subit des influences importantes des mouvements artistiques européens mais aussi, et surtout, de son environnement naturel et humain direct avec une forte tradition de la peinture de paysage et des tableaux mettant en scène indiens d'Amérique, fermiers, Afro-américains etc. La sélection d'œuvres présentée ici s'efforce d'illustrer les différentes facettes de cet art d'outre-Atlantique au travers d'un grand nombre de peintres américains.

L’influence européenne

Dans un premier temps, l’art américain peine à se détacher de celui du vieux continent. Les colons, fraîchement débarqués de leur terre natale au XVIème et XVIIème siècle, importent avec eux les traditions artistiques de l’époque. Leur attachement très prononcé à la religion ne permet pas non plus une grande diversité artistique. La majorité des premières œuvres connues sont faites par des enlumineurs qui réalisent des portraits des personnalités les plus influentes de l’époque. On y retrouvait, par exemple au XVIIème siècle, une utilisation de couleurs vives, un fond sombre voire obscur et une perspective minimaliste ou absente. Sur bien des plans, cela rappelle les caractéristiques du courant hollandais de l’époque. Il faut attendre le XVIIIème siècle pour que les premiers artistes « professionnels » arrivent aux Etats-Unis. On peut citer par exemple Jeremiah Theus, qui émigre de Suisse ou encore John Smibert, venu d’Ecosse. Ces artistes se distinguent par leur spécialité et travaillent en majorité pour les grandes fortunes des différents états où ils opèrent. La deuxième moitié du XVIIIème siècle voit la première belle génération de peintres directement originaires d’Amérique : Benjamin West, John Singleton Copley, etc. Cependant, nombre d’entre eux quittent leur continent natal pour l’Angleterre, où l’art est beaucoup plus développé et leur chance de carrière largement supérieure. A la fin du XVIIIème siècle, les artistes formés aux Etats-Unis voyagent en Europe et rentrent avec des idées nouvelles. Benjamin Wes ouvre la voie en se rendant à Rome alors que Charles Wilson Peale se dirige lui vers Londres, par exemple. John Vanderlyn, quelques années plus tard, préfère quant à lui s’inspirer des beaux-arts de Paris. Tous les horizons artistiques sont donc balayés et les Etats-Unis deviennent vite une plateforme multi-culturelle.

La singularité américaine

Au XIXème siècle, les Etats-Unis font plus que suivre les tendances européennes et voient des mouvements apparaître sur leur territoire. D’abord, le folk art, où la perspective et les proportions sont laissées de côté pour donner totale libre court à l’artiste dans ses portraits, paysages et scènes historiques. Ensuite, on peut penser au luminisme, un courant qui plaçait la lumière au centre des considérations et allait jusqu’à dire que l’atmosphère et la lumière de l’Amérique était particulière, directement héritée de Dieu. Un naturalisme et un réalisme américain existent également au XIXème siècle, tout comme un impressionnisme, à cheval entre le XIXème et le XXème siècle. Souvent, ce sont les peintres issus de villes modestes, proches de cadres naturels qui s’y sont essayé. Tout comme l’impressionnisme français, ce courant ne sera apprécié à sa juste valeur que des décennies après, au milieu du XXème siècle, lorsque les musées américains organisent des expositions spécialement pour les tableaux impressionnistes locaux. On peut penser à Theodore Robinson, qui effectue même un voyage en France et cotoie Claude Monet à la fin du XIXème siècle.

Des terres de tableaux de paysage

Les Etats-Unis, de par leur richesse naturelle, ont été un berceau important de tableaux de paysages. Que ce soit les paysages marins, comme la baie de l’Hudson ou les grandioses canyon de son désert plus à l’ouest en passant par les territoires plus hostiles et glaciaux du nord, il y a toujours eu de quoi peindre pour les artistes. Ainsi, dès le début du XIXème siècle, l’Hudson River School, école de peinture influencée par le romantisme, font du paysage un genre important et s’acharnent à peindre l’Hudson River sous tous les angles. Beaucoup de ces peintres pensent être particulièrement chanceux car pour eux, les Etats-Unis ont été touché par la grâce divine et les paysages qui les composent sont dignes du paradis. Après les premières décennies cantonnées aux cotes, les artistes américains commencent à voyager aux Etats-Unis. Frederic Edwin Church peint par exemple les Chutes du Niagara en 1857 et en 1858 est lancé un voyage vers les Montagnes Rocheuses. Les paysages du désert américain se révèlent grandioses et se prêtent parfaitement aux paysages sur grand format des artistes de l’époque.