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Reproductions impressionistes d'Édouard Manet

Edouard Manet est considéré comme l’un des plus éminents peintre du mouvement des impressionnistes. Pourtant, il est bien plus qu’un peintre de ce mouvement. En effet, que ce soit en terme de technique ou de thématique, il se détache dans ses tableaux d’un seul style artistique et se montre complet. En matière d’art, aussi, il réalise des prouesses dans diverses disciplines : peinture, évidemment, mais aussi sculpture et même photographie. L’influence que laisse Edouard Manet sur l’art français va bien au-delà de sa collection : sa participation active au groupe des artistes impressionnistes permet de changer le cours de l’histoire et l’en détache du joug académique.

Un artiste décidé

Issu d’une famille bourgeoise (son père était en poste au ministère de la Justice), Manet est un jeune dissipé voire insolent aux études médiocres. Rapidement, sa famille le lance dans le monde de la marine, mais Manet rate par deux fois ses concours (d’abord le Borda puis l’Ecole navale). Cela ne l’empêche pas de réaliser son plus grand voyage à cette période : il se rend jusqu’à Rio de Janeiro. C’est lors de cette aventure maritime qu’il prend goût pour le dessin de thématiques nautiques et de portraits (il dépeint l’équipage). A son retour, il se consacre, avec le consentement de sa famille, à l’art. Il suit une éducation artistique classique, sous les ordres du maître Thomas Couture, très réputé à l’époque et vecteur de l’académisme par excellence. Ainsi, le jeune Manet copie les artistes les plus en vogue à l’époque : Tintoret, Titien ou encore Rubens. Pourtant, ce sont ses voyages successifs, en Hollande, Italie et Espagne, qui vont influencer la pate de l’artiste.

Le style de Manet, souvent caractérisé d’impressionniste, se détache sur de nombreux plans de ce mouvement : il ne se limite effectivement pas au thème de la nature morte, mais apprécie aussi les sujets historiques et l’action humaine. Sur le sujet de l’histoire, nous vous proposons par exemple L’execution de l’Empereur Maximilien, 1867 ou encore Les Funérailles, 1867, qui sont celles de Charles Beaudelaire. D’un autre côté, il s’en rapproche en multipliant les portraits ainsi que les paysages de natures mortes. Sa capacité à manier la couleur et jouer sur la lumière dans ses œuvres est aussi un point de connivence important avec les impressionnistes mais celle-ci n’est pas présente dans chacun de ses travaux. On peut donc dire que Manet est un peintre à cheval entre le romantisme (Eugène Delacroix est l’une de ses nombreuses sources d’inspiration) et le réalisme (Francisco de Goya et Diego Valasquez l’ont également fasciné). Il combine donc ces deux savoir-faire, mêlant des couleurs vives et prenantes et un souci du détail très développé.

Finalement, Manet est à sa place sur l’échelle chronologique : de dix ans l’aîné des principaux impressionnistes (comme Monet ou Basille), il a ouvert la voie à un détachement de l’art vis-à-vis de l’académisme et a montré la possibilité de retranscrire « l’impression » dans ses tableaux, sans en faire une obsession comme ses successeurs.

Critiqué pour ses tableaux puis exilé

En France, Manet connaît des premières années très contrastées. Si il est apprécié de certains peintres, le grand public accueille la majorité de ses œuvres avec polémique et n’hésite pas à railler certaines de ses productions. Manet, plutôt provocateur, n’hésitant par exemple pas à peindre des individus nus (en atteste son dessin nommé Olympia (petite assiette), 1867), se met donc à dos une partie des observateurs.

Son type de tableaux qui froisse le plus le public concerne la religion. En effet, au coeur des années 860, Manet réalise quelques tableaux mettant en scène le Christ. Sa manière de dépeindre le prophète, en chair et en os, parfois trop humanisé pour certains, lui vaut des critiques acerbes, notamment de la part de Gustave Courbet et Théophile Gautier. Le Christ mort avec des anges, 1864, est l’un des tableaux les plus controversé sur ce thème. Il est proposé par notre site à la reproduction. Face à sa popularité modérée, le peintre décide donc de prendre du recul et s’installe en Espagne, pays dans lequel il avait déjà entrepris un voyage plus jeune. Son amour pour le territoire ibérique est assez évident. On compte de nombreuses peintures directement inspirées de cette période hispanique : Le chanteur espagnol, 1860, Corrida, 1865-1866, ou encore Jeune homme en costume de majo, 1863, dont la réalisation où son admiration pour Vasquez est évidente.

Solitaire... mais un artiste bien entouré

Tout comme Edgar Degas, Edouard Manet est de nature assez solitaire. C’est d’ailleurs avec des personnalités renfermées que l’artiste se lie d’amitié plus aisément. Ainsi, outre Degas, considéré comme son meilleur ami dans le monde de la peinture, il s’est rapproché de Alphonse Maureau (peintre impressionniste), Charles Beaudelaire ou encore Emile Zola. Edouard Manet aime peindre des portraits de ses amis, en témoigne celui d’Alphonse Maureau, que vous pouvez retrouver au sein de notre sélection. Dans son entourage proche, on compte également Berthe Morisot, une jeune artiste élève de Manet. Celle-ci fait l’objet de multiple portraits et apparaît dans de nombreux autres tableaux. Jeune femme brillante, il semblerait qu’elle cultive une relation amicale très intime avec son maître. Afin de ne pas s’éloigner d’elle, il la fait même épouser son frère. Retrouvez l’un de ses plus beaux portraits, effectué en 1874 par Manet, sur notre site : portrait de Berthe Morisot à l’éventail.