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Reproduction de tableaux de Peter Paul Rubens

Lorsque l’on parle d’âge d’or de l’art hollandais, le nom de Rubens se démarque. En effet, né en Allemagne avant de séjourner à Anvers la plupart de sa vie, Rubens est antérieur aux artistes les plus célèbres que sont Vermeer et Rembrandt. Pourtant, sa notoriété, de son vivant, n’a rien à envier à celle de ses successeurs. Son style, dans le plus pur style baroque, propose une grande diversité de couleurs et de formes (notamment les drapés).

La renaissance italienne en inspiration de ses tableaux

Pierre Paul Rubens nait en Westphalie (ancienne région du Saint-Empire, actuelle Allemagne), en 1577. Son père, avocat protestant, décide de quitter Anvers et les Pays-Bas en raison de la persécution religieuse qui frappe la région à cette période. Rubens grandit donc à Siegen, dans un cadre catholique. En 1589, deux ans après la mort de son père, Pierre Paul Rubens déménage à Anvers. Destiné à une carrière d’avocat, Rubens découvre ses talents de dessinateur dans le cadre familial : il commence par reproduire des tableaux accrochés chez sa marraine. A Anvers, il étudie la littérature classique et le latin. En tant qu’artiste, ce qui inspire définitivement Rubens est son voyage en Italie. Lors de celui-ci, qu’il entreprend en 1600 (il n’en revient qu’en 1608), le peintre se rend à Gênes, Venise ou encore Rome, où il découvre plus en profondeur les oeuvres des artistes italiens de la Renaissance, notamment Raphaël et Le Caravage.

Rubens, plus qu’un peintre

A son retour à Anvers, Pierre Paul Rubens réalise des chefs d’oeuvre comme l’Erection de la Croix (1610), Samson et Dalila (1610) ou encore la Descente de Croix (1614). Au contraire d’autres peintres qui se cantonnent à leur art, Rubens a également gagné en popularité grâce à ses talents divers : en grand diplomate, il lègue de nombreux écrits qui permettent de mieux apréhender sa personnalité et ses opinions. De par ses qualités oratoires et ses nombreux voyages, il se créé une réputation à travers l’Europe entière.

Un artiste au rayonnement inégalé

S’il fait autant parler de lui, c’est grâce à son statut social. Grâce à sa famille (son père mais surtout sa marraine, Christine d’Epinoy, mariée au gouverneur de Tournai (ville située en actuelle Belgique), il peut jouir d’un entourrage d’élite. Rapidement, il fait partie des personnalités privilégiées des souverains européens pour mener des missions diplomatiques. Philippe III, en Espagne, dès 1603 mais aussi Albert d’Autriche, archiduc qui en fait le peintre officiel de la Cour. Ses rapports les plus fameux concernent Marie de Médicis, pour qui il accepte de décorer en partie le Palais du Luxembourg. S’il profite donc d’une popularité internationale, Rubens fait aussi l’unanimité chez les artistes. Delacroix le qualifie par exemple de “Homère de la peinture”, Vicent Van Gogh disait lui “Rubens fait vraiment sur moi une forte impression […] je trouve ses dessins colossalement bons”.

Aussi, il est considéré en histoire de l’art comme l’un des artiste phare des coloristes, c’est-à-dire ceux qui mettent l’accent sur la sensation que dégagent les tableaux face aux poussinistes, d’avantage intéressés par la rigueur des formes. Malgré tous ces éléments, on ne peut pas dire que Pierre Paul Rubens fasse partie des peintres les plus étudiés et les plus considérés de nos jours. Il est même considéré par les specialistes comme “le mal-aimé de l’histoire de l’art”. Selon beaucoup, sa réputation d’artiste heureux, au contraire de la force des peintres maudits, ne lui aurait pas permis de traverser les siècles.