Se connecter Mot de passe passe oublié ?
Pas encore client ? Créer un compte

Reproductions des tableaux de la Renaissance

La Renaissance est l’une des périodes les plus importantes de l’histoire de l’art. En effet, celle-ci rompt avec le Moyen-Âge, dont les longs siècles n’ont pas permis une grande diversité de production tant l’art était soumis aux directives de l’Eglise. Techniquement, stylistiquement, thématiquement, la Renaissance apparait comme une bouffée d’air frais pour l’art pictural. Certaines des avancées qu’elle comprend changent la face de la peinture à tout jamais.

Des progrès globaux au service de l’art

La Renaissance est souvent considérée comme la période de la redécouverte de l’Antiquité (particulièrement grecque), oubliée du Moyen-Âge. Lors de celle-ci, de nombreuses notions délaissées sont revissées et remises au goût du jour. On prend conscience du savoir exceptionnel dont disposait les civilisations passées et on essaye de capitaliser sur celles-ci. Ainsi, de nombreux travaux mathématiques sont revus et permettent à de brillants esprits de théoriser la perspective. D’abord avec un seul point de fuite, elle se complexifie de plus en plus jusqu’à devenir un enjeu à lui seul des tableaux. Les proportions sont de mieux en mieux dépeintes. L’anatomie est également de nouveau étudiée en profondeur et cela permet aux artistes de mieux comprendre le corps humain afin de le représenter avec plus de réalisme et de fidélité. Les progrès de la Renaissance ne concernent pas uniquement la théorie artistique mais coïncident aussi avec une évolution pratique de la discipline. En effet, on introduit la peinture à l’huile (qui permet aussi de donner plus de perspective). Celle-ci remplace de plus en plus la peinture sur bois et représente une alternative beaucoup plus économique. En outre, grâce notamment aux travaux de Leonard de Vinci, le vernis est nettement amélioré. Enfin, le chevalet permet aux artistes un meilleur confort.
Revenant aux sources grecques, les philosophes étudient le néoplatonisme et retrouvent une volonté de placer l’humain avant tout. Cela va quelque peu à l’encontre des préceptes de l’Eglise, pour qui l’Homme n’est pas au sommet des considérations (mais plutôt créé par Dieu, au sommet de toute conception). Cette mentalité nouvelle, qui redonne une place prééminente aux humains, joue un rôle essentiel dans de nombreux aspects. Déjà, on se lasse des thématiques de l’Eglise qui ont monopolisé les productions durant tout le Moyen-Âge et on peint de plus en plus les Hommes. C’est l’avénement d’un genre dominant : le portrait.

L’intérêt nouveau pour l’humain concerne aussi là où il habite. C’est la naissance des premiers paysages, d’abord en second plan, avec des individus en principal objet de l’oeuvre (comme la Joconde), mais peu à peu, on se passe du modèle pour ne conserver que son environnement. La perspective est également un symbole de cette mentalité. Loin d’être un simple progrès mathématique, elle dénote d’une volonté de dépeindre non plus un fait de manière objective et impersonnelle mais en suivant un point de vue, qui pourrait être celui d’un humain. La perspective, c’est la représentation d’une scène à travers le regard de l’Homme. En parallèle de tous ces changements, l’imprimerie et le développement des biais nouveaux permettent une production beaucoup plus vaste et une diffusion sans précédent des oeuvres. L’invention de l’imprimerie au XVème siècle joue évidemment un rôle majeur dans ce sens, tout comme les techniques de gravure comme la xylographie qui permettent la reproduction massive et donc la propagation de l’art au sein de tout le continent européen. Les enluminures sont de moins en moins privilégiées par les artistes, qui se mettent à faire des estampes.
Enfin, il est important de souligner que la Renaissance correspond à une période où de riches bourgeois développent un attrait important pour l’art. Cela créé un nouveau vecteur de production très important. Alors que l’Eglise représentait la seule ressource capable de payer les maîtres en son temps, des personnalités privées décident maintenant de s’octroyer les services des plumes les plus renommées et donc de les faire travailler dans des cadres tout à fait différent.

XVIème siècle, l’apogée de la Renaissance

Si les historiens ont toutes les peines du monde à se mettre d’accord sur les bornes temporelles des différentes périodes, la Renaissance est généralement définie comme allant du XIVème siècle au XVIIème siècle. Peu avant la fin de celle-ci, on considère qu’elle entre dans son âge d’or. En matière d’art, cela s’apparente à une époque où l’Italie était un foyer toujours aussi productif de compositions novatrices mais coïncide aussi avec l’apparition d’un deuxième foyer important de génie de la peinture : les Pays-Bas. Si Leonard de Vinci, Michel-Ange, Raphael et autres maîtres de la peinture marquent l’histoire de leur emprunte, c’est au tour de Rembrandt, Vermeer et autres Rubens d’en faire de même peu après.