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Reproduction de planches botaniques

Les planches botaniques sont un type d’illustration d’art. Leur but est de dépeindre des plantes sur un support en bois fin. Les planches ont un but à la fois artistique mais aussi pédagogique et scientifique puisqu’elles permettent de classifier des espèces végétales et les distinguer les unes des autres. Les artistes en la matière doivent donc avoir des talents à la fois en peinture mais aussi des connaissances très développées en morphologie végétale.

Un art au service de la science

Les premiers manuscrits faisant état d’espèces végétales diverses sous forme d’illustrations botaniques remontent au VIème siècle. Au Moyen-Âge, cet art se développe et on se concentre particulièrement sur les différents stades de développement et de croissance d’une même espèce végétale, au fil du temps.
Si ce type d’art se développe particulièrement avec l’imprimerie et plus tard, connaît un essor au XVIème siècle, l’arrivée de la photographie lui fait de l’ombre. Pourtant, et c’est là qu’on constate toute l’importance de la touche humaine dans la discipline, les détails scientifiques que peuvent apporter les dessins sont inimitables en photographie et permettent à cet art de persister.

XVIème siècle, tournant pour les planches botaniques

Au VXIème siècle, de nombreux événements permettent à l’art botanique de s’élever et prendre de l’importance. Déjà, c’est la période à laquelle apparaissent les premiers herbiers artificiels. Ensuite, les scientifiques de l’époque commencent à s’intéresser à l’histoire naturelle. En plus, on remarque la création de nombreux jardins botaniques en Europe.
Mais, par dessous tout, ce sont les grandes découvertes des explorateurs qui attise la curiosité des scientifiques pour les espèces végétales. En effet, à la suite de ces voyages, des merveilles naturelles jusqu’alors inconnues sont ramenées en Europe et éveillent l’intérêt de tous. Les spécimens nouveaux sont décortiqués et, bien sûr, dessinés. Cela donne un regain d’intérêt pour les illustrations botaniques. Les reproductions d’éléments botaniques sur planches se multiplient. La passion nouvelle pour l’horticulture a également pour conséquence de faire vendre les illustrations au grand public, elles qui étaient jusqu’ici réservées à des fins scientifiques. Cela devient à cette période un type d’art apprécié par les amateurs d’art et les personnes appréciant l’exotisme transcrites par les espèces peintes.
Ouvrage majeur de l’époque, De Historia stripium commentarii insignes (1542) est un reccueil d’illustrations de Leonhart Fuchs regorgeant de plantes américaines à peine découvertes. Il sert de base pour de nombreux scientifiques. En France, il faut attendre 1586 et l’Historia generalis plantarum de Jacques Daléchamps pour trouver trace d’un tel travail.

Mary Vaux Walcott : peintre botanique par excellence

Sur notre site, nous mettons à l’honneur la peintre Mary Vaux Walcott, figure importante de l’art botanique. Elle naît en 1860 à Philadelphie, aux Etats-Unis et est connue pour ses illustrations végétales, en particulier de fleurs sauvages. Depuis son enfance, elle peint et s’inspire des jardins à proximité. Les fleurs semblent être sa source d’inspiration majeure.
Elle peint notamment les fleurs qu’elle découvre lors des voyages qu’entreprend sa famille dans les Rocheuses canadiennes. Ses illustrations ne tardent pas à obtenir un franc succès et cela pousse Mary Vaux Walcott à se destiner à cette voie, malgré des études à la Friends Select School. Particulièrement intéressée par la minéralogie et la géologie (elle épouse un géologue), elle se passionne pour l’alpinisme et réalise des véritables exploits comme l’ascension du Mont Stephen (3199 mètres).
En 1887, elle effectue un nouveau voyage dans le désert américain et en ramène un journal dans lequel elle effectue des analyses botaniques, géologiques et glaciologiques. En 1913, elle rencontre le géologue Charles Doolittle Walcott, qu’elle épouse. Ils se rendent souvent dans les Rocheuses et c’est à cette période que Mary Vaux Walcott multiplie les illustrations végétales. Douze années plus tard, le Smithsonian Institute divulgue des centaines d’illustrations de l’artiste dans North American Flowers.