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Reproductions de Mary Cassatt : huiles et estampes

Mary Cassatt est une artiste américaine du XIXème et début du XXème siècle. Initialement très portée sur les portraits, elle est approchée par le courant impressionniste, qu’elle rejoint à partir des années 1880. Par la suite, sa carrière explose lorsqu’elle se rapproche des gravures japonaises.

Une artiste multi-culturelle

Mary Cassatt naît d’une famille prestigieuse des Etats-Unis : il s’agit des Cossart, anciennement arrivés de France en 1662. Ses parents, Robert Simpson Cassat et Katherine Kelso Johnston, parlent Français et offrent à leurs enfants une éducation franco-américaine.

En 1844, ils donnent naissance à Mary, en Pennsylvanie, où ils habitent. Alors qu’elle est toute jeune, son frère subit une grave maladie des os qui force ses parents à s’expatrier en Europe pour consulter des spécialistes. Ainsi, Mary Cassatt sillonne l’Europe et apprend des langues étrangères comme le Français et l’Allemand.

De retour aux Etats-Unis en 1860, elle intègre les beaux-arts de Pennsylvanie où elle bâti les fondations de son style artistique. Cinq ans plus tard, elle rejoint de nouveau Paris, où elle poursuit ses études d’art. Son mentor est Paul-Constant Soyer. Ce copiste du Louvres enseigne notamment le portrait à ses élèves. En France, elle s’intéresse notamment à Courbet et Manet. A cause de la guerre, en 1870, elle quitte la France et se rend peu après en Espagne, où elle tombe sous le charme de Rubens, dont les oeuvres sont notamment proposées au musée du Prado. Cela va inspirer ses travaux sur la lumière et la couleur.

Degas et la tentation impressionniste

Rapidement, ses productions sont exposées au Salon de Paris, comme en 1872, où elle y envoie trois tableaux. C’est à cette période qu’Edgar Degas repère l’artiste et en fait sa protégée. Il l’incite fortement à rejoindre les impressionnistes, ce qu’elle accepte. En 1877, son dernier tableau est refusé par le Salon, ce qui pousse Degas à lui proposer d’intégrer le quatrième salon impressionniste. Une nouvelle fois, elle cède à la proposition. Onze de ses tableaux sont affichés en compagnie des impressionnistes.

Mary Cassatt rassemble de nombreux éléments impressionnistes : elle peint souvent sur le motif, en extérieur. Elle a un sens prononcé pour le choix des couleurs et de la lumière. Cependant, elle se distingue majoritairement des autres artistes du mouvement sur un point : elle peint rarement des paysages mais beaucoup plus des portraits. Avec Degas, elle entretient une relation privilégiée. En plus de ses échanges artistiques, elle qui devient de plus en plus autonome au fil de sa carrière, elle pose souvent pour l’artiste. En outre, elle consulte fréquemment Degas pour prendre des décisions importantes de carrière. C’est le cas en 1882, où elle suit Edgar Degas dans sa décision de ne pas exposer au septième salon impressionniste, après avoir pourtant participé aux cinquième et sixième (1880 et 1881).

Une fin de carrière enchantée : le sommet de son art

En 1890, sa carrière bascule : elle se rend à une exposition de gravure japonaise et tombe sous le charme de plusieurs artistes comme Utamaro et Toyokuni. Elle décide alors de se lancer dans les taille-douces, les pointes sèches, l’eau-forte et l’aquatinte, des techniques assez difficiles à maîtriser qu’elle réussi à faire sienne assez rapidement, suscitant l’admiration des spécialistes. Chez le collectionneur Durand-Ruel, elle expose des oeuvres qui font beaucoup parler.

Les musées s’arrachent ces oeuvres, qui font le tour du monde : New-York, Manchester, Paris. Selon les experts, elle atteint une forme de pleinitude artistique entre 1890 et 1910, où elle continue d’effectuer des portraits (notamment d’enfants). Son style, de plus en plus, se montre avant gardiste : elle devrait davantage être comparée aux post-impressionnistes comme Toulouse-Lautrec ou encore Nabis plutôt qu’aux impressionnistes.