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Reproductions du Greco

El Greco est un peintre du XVIème siècle. Grec de naissance, il rejoint d’abord l’Italie avant de s’installer durablement en Espagne, à Tolède. Il développe un style très caractéristique, déformant les objets en les allongeant et usant d’une palette très colorée pour l’époque. Il est considéré par beaucoup comme un pionnier de l’art moderne du XXème siècle (notamment l’expressionnisme et le cubisme).

Des premiers pas classiques dans la peinture

El Greco est un peintre du XVIème et XVIIème siècle. Il est connu comme le plus grand artiste (peintre, sculpteur et architecte) de toute la renaissance espagnole. Originaire de Grèce, plus précisément de Crète, El Greco fait référence à ces origines dans ses oeuvres, signant de son nom complet : Domenikos Theotokopoulos (ajoutant souvent le terme « Crêtois »). Même si aucun document officiel n’atteste cette naissance en Grèce, il est donc considéré originaire de Crète. A cette époque, cette région appartient à la République de Venise et est un centre important de l’art post-byzantin. Comme beaucoup d’artistes de Grèce à l’époque, il commence par s’entrainer au sein de son pays avant de voyager vers Venise aux alentours de ses vingt-six ans. Quelques années plus tard, en 1570, il déménage pour Rome, où il ouvre un atelier. Grâce à cette expérience italienne, il ouvre son art à de nombreux mouvements comme le maniérisme et la renaissance vénitienne. Son style initial s’approche énormément de celui du Titien, référence de l’époque. Face à certaines critiques, qui l’accusent de reproduction des oeuvres du Titien sans valeur ajoutée, il métamorphose sa palette. En 1577, il rejoint Tolède, en Espagne, où il vit jusqu’à sa mort.

Un artiste Espagnol d’adoption

C’est à partir de cette période qu’El Greco produit ses toiles les plus mythiques et s’impose comme l’un des tout meilleurs peintres du continent. Il réalise notamment Vue de Tolède, l’une de ses compositions les plus emblématiques, rappelant son appartenance pour l’Espagne. Son style, emprunt d’un expressionnisme anticipé, ne trouve pas souvent grâce aux yeux de ses contemporains mais s’avère très prisé au XXème siècle. Cela explique la cote de popularité (déjà très importante en son temps et chez ses paires futurs) constamment grandissante, malgré une perte de vitesse au XIXème siècle. Des peintres reconnus comme Pablo Picasso ou encore Jackson Pollock avouent publiquement leur fascination pour son travail. A noter qu’aucun document historique n’explique les départs successifs du peintre (de Venise et de Rome). On ne sait donc pas ce qui a motivé El Greco à s’installer en Espagne. La théorie la plus répandue explique que l’artiste voulait vendre ses peintures plus chères et n’était plus satisfait du marché italien.

El Greco, précurseur de mouvements artistiques

Ainsi, de nombreux artistes le prennent pour référence, notamment dans le monde du cubisme et de l’expressionnisme (XXème siècle). En effet, El Greco est connu pour avoir inventé de nouveaux styles de coloration fantaisistes et une certaine distorsion des figures, volontairement allongées. Cette caractéristique est vivement débattue par les historiens de l’art : certains expliquent que cette tendance existait avant lui en Espagne, notamment avec Luis de Morales, d’autres avancent qu’il tenait cette faculté à déformer les éléments d’un problème oculaire (astigmatisme), qui l’aurait naturellement poussé à dépeindre les objets ainsi. Au fil des années, El Greco a été commenté et présenté sous tous les jours : d’abord peintre hérétique, loin des standards de l’époque, ensuite maniériste, puis pré-expressionniste et pré-moderne avant d’être redécouvert comme la quintessence et l’apogée de l’art ibérique. Déjà, à son époque, les artistes avaient du mal à cerner leur compère : Antonio Palomino disait par exemple, « Ce qu'il a fait bien, personne n'a fait mieux ; ce qu'il a fait mal, personne n'a fait pire ».