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Reproductions de John Singer Sargent : huiles et dessins

John Singer Sargent est un peintre américain de nationalité de la fin du XIXème siècle. Lui qui a vécu la majeure partie de sa vie en Europe, notamment en France, est réputé pour son style réaliste renvoyant aux maîtres tels que Van Dyck ou Velasquez. Son style, constamment changeant au fil de sa carrière, tend vers l'impressionnisme à mesure qu'il en fréquente les artistes.

Un artiste lancé vers les sommets

John Singer Sargent est issu d’une famille aisée. Son père est chirurgien à Philadelphie mais à cause d’une dépression nerveuse de sa femme, la mère de John, la famille s’installe à l’étranger. Ils vont ainsi sur les plages et les montagnes françaises, allemandes, suisses, italiennes, etc. Sargent naît en 1856, lors de ce périple, à Florence. Il commence ainsi ses études à l’Académie de Florence et ne tarde pas à les poursuivre à Paris sous les ordres du portraitiste Carolus-Duran. Il est assez doué pour entrer par la suite aux beaux-arts de Paris, à partir de 1878 (à vingt deux ans). Grâce à Carolus-Duran, il reçoit un enseignement académique rigoureux et ne néglige pas le travail au pinceau, directement sur la toile, à la façon de Velasquez, par exemple. Cette approche est différente de ce qui se faisait à l’époque, notamment aux Etats-Unis et permet à John Singer Sargent de se distinguer dans son style. John Singer Sargent concentre assez rapidement l’attention, alors même qu’il n’est qu’un étudiant. Son homologue, Weir, écrit par exemple qu’il est son « camarade le plus talentueux. » Il poursuit en expliquant, très justement : « ses dessins sont comme ceux des maîtres anciens ». Même si son style est très varié durant sa longue carrière de peintre où il effectue neuf cents toiles environ et plus de deux mille aquarelles, Sargent est à la fois retenu comme un artiste impressionniste mais aussi comme un grand fervent du réalisme. C’est cette deuxième facette de sa palette qui marque le plus. Dans un monde artistique en pleine évolution, il est attaché à des considérations traditionnelles, de moins en moins répandue à son époque. Cela lui vaut notamment le surnom de « Van Eyck de son époque ». On le compare souvent à Velasquez, Van Dyck ou encore Gainsborough.

Un peintre au style évolutif… jusqu’à l’impressionnisme ?

Jugé anachronique, Sargent en a pas moins été grandement apprécié, notamment grâce à sa parfaite maîtrise de la langue française. Il est ainsi proche de nombreuses personnalités comme Claude Monet, Edgar Degas, Auguste Rodin ou encore Whistler.
C’est en 1879, à la suite d’un portrait qu’il réalise de son maître (Carolus-Duran), que sa carrière artistique décolle. Il est non seulement exposé au Salon de Paris mais son oeuvre fait l’unanimité au sein des critiques. Comme beaucoup de peintres, Sargent continue, dans la première partie de sa carrière, d’étudier ses prédécesseurs. Ainsi, son premier voyage se déroule en Espagne et John Singer Sargent n’a de yeux que pour les travaux de Velasquez.
Dans un premier temps, Sargent étonne son monde par son sérieux et sa débauche d’énergie sans faille. Il peint en effet sans relâche et se montre particulièrement dévoué. Il se fait d’abord un nom dans le monde du portrait, qu’il maîtrise très tôt.
Ensuite, Sargent se montre de plus en plus créatif et s’accorde davantage de libertés dans ses oeuvres. A tel point que plus tard, les critiques le classent souvent parmi les impressionnistes. Pourtant, pour eux, il n’est pas question de l’y intégrer. Monet dit par exemple « ce n’est pas un impressionniste au sens où nous l’entendons. » En fait, Sargent devient de plus en plus impressionniste dans ses productions. En 1887, il se rend chez Monet et change encore plus de style pour se rapprocher de celui du Français. On remarque de plus en plus de jeux de lumière dans ses tableaux et il n’hésite pas à peindre sur le motif.

Une postérité troublée

En 1900, Sargent est au sommet de son art et son nom est connu de tous. Son style a beaucoup évolué, tout comme sa production, définitivement loin de ses portraits initiaux. Tout au long de sa vie, Sargent n’hésite pas à réclamer des sommes importantes pour ses oeuvres, sachant la renommée dont il bénéficie.
Pourtant, comme chaque artiste, il avait ses détracteurs. Certains lui reprochaient son anachronisme et d’autres le fait de n’être « qu’un dessinateur », pointant du doigt le manque de profondeur de ses sujets. Il faut attendre les années 1950 pour voir les oeuvres de Sargent revenir sur le devant de la scène et sa réputation s’assainir. Il fait alors l’objet de différentes expositions qui relancent sa notoriété. En 1986, Andy Warhol déclare par exemple que « Sargent rendait tout le monde séduisant, plus grand, plus mince. Mais tous avaient du caractère. »